vendredi 11 novembre 2011

GaBLé m'a tuer

Non, j'avais dit plus de festivals ! Fini l'été et ses tournées marathon au soleil couchant "mais-si-on-va-voir-cinq-concerts-d'affilée-tu-vas-voir-c'est-mortel". L'ambiance, sans le son. Ou juste moyen. OK, le bon son des fois, mais jamais exceptionnel (oui, I love la Carène, ce lieu est une perle. Point). Des groupes exsangues, lessivés par leur road manager.

Mention spéciale en aparté à Art Rock, à PJ Harvey et Lou Reed (certains n'ont pas aimé, moi si) aux Vieilles Charrues, aux rares Black Angels et aux bondissants Skip the Use à Saint Nolff. Aucun moment qui n'ait cependant suscité l'extase.

J’avais aussi dit que j’allais arrêter de gribouiller des billets à 3h du mat’.
Et puis voilà, il y a eu cette affiche des Indisciplinées, superbe affiche du vendredi avec Wire et The Fall et The Shoes et Herman Düne.
Et ce soir Baxter Dury. Une invit pour ce soir et hop c’est reparti comme en 40. Je me tape un peu de bornes pour découvrir si la scène vaut l’album.

J’arrive, tournée de bisous, je découvre une salle chaleureuse et un groupe sympatoche. Et blabla. C'est cool, je me sens bien dans cet endroit, comme à la maison. Puis vient GaBLé.
Et là le vent se lève. Paf ! une droite. Tu l’as sentie celle-là ? Paf ! une gauche. On dirait de l’impro mais ce n’est pas de l’impro. Ca a l’air déstructuré mais c’est du millimétré. GaBlé t'emmène où tu ne sais pas et ça te plaît. Trois individus envahissent littéralement la scène sans pour autant bouger dans tous les sens. Bombardée d'uppercuts. Surprise et riant sous cape. Bonheur. Apparition, disparition. Saut. Le jeu de scène est à la limite du statique mais incroyablement efficace. Mimiques, onomatopées, bruits... Présence. Percutant, une richesse musicale et vocale incroyable, j'ai l'impression d'avoir trouvé le lien manquant, l'explication d'une vérité essentielle.

Et voilà comment GaBLé a effacé tout le reste de ma soirée, reléguant Kerenn Ann aux fossiles du rock (seuls les trois premiers morceaux ont passé ma muraille), rendant Baxter Dury emprunté face à leur fraîcheur, racolant du breton le verre de vin à la main et le petit doigt en l'air(puis trop de réverb sur le son, merde c’est fatigant pour les oreilles).
Il me fallait ça pour retrouver cette envie de sauter sur mon clavier (après Agnès Obel et Chokebore cependant, même si je n'ai pas publié). Voilà comment à 4h du mat’, j'écoute leur CD à fond m’en fout suis seule à la maison.
Leur style respire le même bonheur créatif que Chapi Chapo et les petites musiques de pluie.



GaBLé, le site c'est par ici : http://www.gableboulga.com/
Le myspace par là : http://www.myspace.com/gableacute

Merci pour la découverte GaBLé, et à bientôt.

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