lundi 17 avril 2017

Trop de son tue le son

Changement de décor, après les sons feutrés d'Albin de la Simone et de ses musiciens, rien de mieux pour se remettre d'une histoire d'amour malheureuse (ou inexistante) que de se diriger vers un concert de gros son qui tâche.

Direction la Maroquinerie pour une soirée Gonzai où je devais retrouver mes chouchous La Terre Tremble !!! suivis de Mustang et des québécois de Chocolat, découverts à l'occasion.

Les soirées Gonzai, c'est sympa, pas cher et si tu prends ton billet en avance avec eux tu peux même picoler un peu gratos (renseignez-vous, je vais pas faire tout le travail non plus non mais oh). De très bonnes dates sont prévues, à commencer par un Thurston Moore impeccable et militant vu début mars et Wire à venir le 12 mai.

Le ressenti de la soirée, pour utiliser un mot à la mode, était mitigé. La Terre ne tremblait plus vraiment et le groupe s'est à mon goût perdu dans un délire de machines. Le son était plutôt mal réglé. Tout cumulé, on n'entendait plus la voix, ne distinguait plus trop les instruments non plus. Bref, pas retrouvé l'extase d'il y a quelques années qui m'avait bien déboité les oreilles.

J'aime beaucoup le morceau de Mustang "Je m'emmerde", sinon on ne peut pas dire que ce soit ma came. No comment donc sur la prestation énergique de vendredi dernier.

Et gardons le meilleur pour la fin, Chocolat donc.
Tu pousses le bouchon un peu loin Maurice



Chocolat c'est la fin des haricots. Très, très indisposée par le niveau sonore, à des lieux de l'univers albinien, j'ai regretté de ne pas avoir pris mes bouchons d'oreille et constaté qu'à partir d'un certain niveau, le son ne s'appelle plus de la musique mais du bruit, mon cerveau ne parvenant plus à distinguer les nuances je suis partie et ne sais pas exactement si j'ai aimé ce que j'ai entendu, impossible d'imprimer un quelconque souvenir des 15 minutes que je suis arrivée à tenir.


Samedi, je n'avais toujours pas eu ma dose et armée de mes bouchons d'oreille j'ai remis ça au Supersonic. Découverte de "The Black Waves", suivis de Gang of Peafowl et enfin des New Candys. Là j'ai vraiment trouvé le son que je recherchais, des airs de Black Angels, Wall of Death (avant départ de leur guitariste et chanteur, pas écouté depuis), ou APTBS. J'ai cru à un petit retour aux années Nada Surf avec Gang of Peafowl, mais ils ont vite monté le son et donné toute l'énergie du rock indépendant. Les New Candys ont intitulé un de leurs albums " New Candys as medecine", c'est véridique, après ça la patate assurée pour une semaine entière !

Petit retour sur les bouchons d'oreille.

J'ai commencé comme beaucoup avec les bouchons en mousse distribués dans les salles de concert. En général, je préfère m'installer en fond de salle sans bouchons mais parfois cela ne suffit pas. Alors j'ai testé la position du bouchon pas-trop-enfoncé-parce-qu-il-atténue-vraiment-tous-les-sons-de-manière-indistincte, les basses ressortent, et c'est assez frustrant parce que le résultat est ... plat.

Les copains musiciens achètent des bouchons moulé à la mesure de leurs oreilles, les prix sont variables mais on dépasse la centaine d'euros.

J'ai donc investi dans les bouchons Quies spécial concert, beaucoup moins chers et franchement je ne ressens pas d'inconfort à l'utilisation. Le son  reste agréable, évidemment je préfère pouvoir m'en passer et encore plus évidemment il faut éviter de se placer sous les baffles. Probablement que les bouchons faits sur mesure sont plus efficaces mais personnellement je suis contente de cette solution pour l'instant.

Pour continuer à faire le tour des bouchons vous pourrez lire cet article.

lundi 3 avril 2017

J'ai pris la fuite

Faut pas avoir de suite dans les idées
Pour prendre la fuite ... à 40 ans passés

Trop d'émotions c'est la déroute
Passer du rire au doute

J'ai pris mes jambes à mon cou
Mis ma veste et puis c'est tout
Posé un pied devant l'autre
Et je ne sais pas comment
J'étais déjà loin devant

Loin, loin de toi
De tes cheveux en bataille
Et de la voix de Kaa...

J'ai paniqué
Je n'avais rien planifié
Quand la lumière s'éteint
Je rêve et n'attends rien

Mais quand elle se rallume
Il faut sortir de la brume
Les émotions sont bien trop fortes
Pour oser des mots

J'ai pris mes jambes à mon cou
Mis ma veste et puis c'est tout
Posé un pied devant l'autre
Et je ne sais pas comment
J'étais déjà loin devant

Loin, loin de toi
De ton cou appétissant 
Troublée par ton regard

Une autre fois, je reviendrai
Sans trop savoir pourquoi
Je veux m'infliger ça
Cette attraction fatale
Et chaque fois je détale ...

Je caresserai ton cou
Prendrai ta bouche et puis c'est tout
Je ne m'enfuirai plus si loin
Accrochés par les cheveux
Et ta barbe de 4 jours



Jeter des mots dans un ordre qui fait de la musique dans ma tête.
Chaque fois que je vais voir Albin de la Simone, je suis l'amoureuse. Vraiment. Emportée par la voix du joueur de Hamelin (zut pas de flûte).
C'était ce 3 avril à l'Européen. Il va revenir , mais moi ? Mais maintenant  que je suis là ...
Pour toutes les bonnes raisons du monde, la voix suave de ses musiciennes et le chant de leurs instruments, les arrangements de cabinet de curiosité (un salon est aussi confortable mais plus conventionnel).
Et puis les textes.
Dans ses derniers textes, je suis l'amoureuse.
Je suis le Grand Marin, Anna Conti, les pêcheurs de Bretagne et d'ailleurs.
Je pleure et je ris parce qu'ils me parlent si vrai qu'ils résonnent trop fort.
Il va revenir , mais moi ?
En attendant c'est beaucoup moins dangereux de reprendre une dose sur Arte concert.