dimanche 6 juin 2010

Envies de meurtre sur fond de mensonges et trahison

J’aime bien rencontrer des gens et je suis pas mal curieuse malgré une certaine timidité. Du coup c’est un sacré foutoir d’essayer de garder le lien avec les personnes que je croise. Ca donne parfois lieu à des quiproquos. Avec une grande naïveté, ne faisant pas trop de différence de traitement entre entre hommes et  femmes, j'ai l'invitation café facile.

La plupart du temps je ne juge pas, mais quand même un peu quand je tombe sur des blaireaux. Même si je me répète qu'ils ont probablement plein de qualités et que c'est parfois une question de circonstance ou d'intéraction ratée. Le mec qui drague en annonçant son pedigree, job d’ingé, voiture, maison, même si c'est triste de solitude, ça me rendrait un peu méchante. Autant le dire tout de suite, cette technique de drague est complètement naze.

Profil bas, il est certain que j’ai pu provoquer de telles réactions de mon côté, c’est triste à dire mais quand un mec me plaît, la timidité refaisant surface, j’ai du mal à parler ou au contraire je verse dans la critique pour ne pas laisser paraître mes sentiments. Un succès quoi.



Bref, lors des rencontres les mots et les actes sont là et le résultat aussi. Pas de cadeau. Ca peut sembler paradoxal de bien aimer les gens et de trancher parfois dans le vif, mais c’est tout simplement pas possible d’apprécier tout le monde, et c’est pas parce qu’on est sympa qu’il faut croire qu’on se laisse prendre pour un con avec le sourire. J’ai donc une réaction particulièrement aigüe à certains défauts, tout autant que je fais mon possible pour combattre les miens.
très utile, le détecteur de défauts

C’est fascinant à quel point certaines personnes sont faciles à manipuler avec quelques flatteries. Pour moi qui suis absolument dénuée de malice et hermétique à cette pratique, je ne sais pas si ce qui me sidère le plus est la personne qui se laisse bercer par ces sirènes ou la persévérance dont font parfois preuve ces manipulateurs pour exercer leur talent et assoir leur emprise. 

C’est également fascinant de voir à quel point certains se ratatinent comme de sombres merdes quand ils sont pris en flagrant délit de mensonge ou d’hypocrisie. Réaction type de culpabilité. Du coup qui vit ce genre de trahison passe d'une grande tristesse au plus profond mépris. Ca évite d'avoir à prendre les couteaux et finalement ça rend plus fort car cela nous conforte dans ce que nous sommes.


C’est encore plus fascinant de voir comment certains s’en sortent sans ciller. Limite inhumain. Pris la main dans le sac, des pros du déni total, zéro culpabilité. On est tombé sur un pro de la mesquinerie, The Master Traître, pas celui du petit délit par intermittence. Mais tout mensonge est un jour ou l’autre démasqué. Le Traître est alors condamné à essayer de se refaire une virginité (sa réputation en prend un coup), se faire de nouveaux amis et donc perpétuellement évoluer dans des cercles différents.

Il faut un peu de temps pour s’en rendre compte. Mais il suffit de gratter un peu pour s’apercevoir que ces personnes n'ont pas vraiment d'amis mais des connaissances, qui parfois quand on leur pose la question répondent de manière évasive ou éludent rapidement le sujet.

The Traître ne prend pas le temps de cultiver de vraies amitiés et s'il ment sans scrupule, c’est tout simplement par égoïsme. Mensonge et manipulation sont ses armes. Préoccupé par son bien-être, tout est bon pour arriver à ses fins et tout ce qui se mettra en travers de son chemin sera d’abord envisagé avec une incrédulité enfantine, pour être éradiqué violemment de la route.

On ne peut que ressentir de la pitié pour lui (ou elle). Laisser le temps apaiser la douleur de la déception, se pardonner surtout d'avoir fait confiance et de s'être laissé tromper. Mais puisqu’il ne se remet pas en question, n’essaye pas de changer, de reconnaître ses torts (son égoïsme lui empêche de s’en rendre compte), puisqu’il est parfaitement en accord avec lui-même et ses actes, il n’y a aucune honte à avoir. Pas question de discrétion donc, le sujet n'a pas besoin d'être évité ou caché : chacun est responsable de ce qu’il est. Masochisme, The Traître finit par être victime de son propre comportement.


Les gentils gagnent toujours :) (musique Dave Brubeck Quartet - Take Five)

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