dimanche 7 mars 2010

java c'est pas d'la menthe à l'eau

Notre relation remonte à il y a plus de 10 ans. Je découvrais sur scène un groupe à moitié en survêt. Je ne me souviens plus mais je ne crois pas que c'était eux que j'allais voir, ils devaient faire une première partie. Mais quelle première partie !!! Chronique d'une toxine. Le plaisir des bons mots et des jeux de mots, scandés sur un rythme entre rap et musette. Découverte. Des textes à la Audiard. Tombée dans la marmite.

L'histoire se poursuit avec Hawaï, un album aux textes ciselés. Franchouillard mais ça nous parle et ça nous donne envie de faire tout valser sur un air de bonne humeur.

Vieilles Charrues. Je me souviens encore de leur arrivée sur scène, un début d'aprem au soleil devant un parterre entre attente et décuitage. Erwan arrive, on peut lire la surprise sur son visage et je crois même qu'il recule. Et oui. Enorme, même si c'est pas plein, en plein jour on voit tout le monde de la scène. J'en ai fait l'expérience il y a deux ans, en montant sur la scène Kerouac après un concert. Tout le monde se barrait voir le groupe suivant. Coup de bol la personne qui nous faisait visiter ne savait pas qu'on n'avait pas trop le droit. Bref, impressionnant. Pour en revenir à nos amis guincheurs, nous avons pu découvrir leur goût du déguisement et de la mise en scène. L'apparition de Dieu aux Vieilles Charrues est un de mes meilleurs souvenirs du festival. Pensez-donc, ça ne doit pas arriver souvent dans une vie une occasion pareille.

Suit Safari croisière mais l'album n'arrive pas à me convaincre. Déception. Rupture.

Lorsque j'ai vu que Java passait en concert à la Carène, je n'étais pas sure de vouloir y aller. Une écoute ou deux après Maudits français, je décidais de reprendre notre relation où nous l'avions laissée.

Non le nouvel album n'évite pas les redites, on revisite les thèmes qui ont fait le succès du premier album : terroir, bière et culture franchouillarde. Les bons mots ne sont pas encore à la hauteur des attentes du 1er album, mais pas mal. Je me marre, j'aime. Ta gueule aussi, pour moi c'est leur version de la fièvre de NTM. Ouais ça sonne mais non, définitivement non, l'auto-promo, auto-satisfaction, je-descends-les-autres j'adhère pas.

Revenons au concert. Pas déçue. Deux heures de pur spectacle. Du grand guignol me dit-on. Mais moi j'ai déjà un plein sac de souvenirs et ça compte. On aura remarqué une diction un peu rapide (accélérée en milieu de spectacle) qui ne souffre pas la méconnaissance des textes pour arriver à suivre. Un spectacle un peu décousu qui passe le nouvel album en revue et pas mal d'anciens morceaux. Très probablement dû à l'envie de trop en faire pour ne pas décevoir, on ne leur en tiendra pas rigueur. Je suis bon public et m'y suis laissée prendre avec plaisir et un grand sourire. Le public renvoit l'énergie que Java nous donne, et moi aussi. Je chante, je connais par coeur ou presque les paroles du permier album, je crie (j'hurle à décalquer les oreilles des copains), je danse. Java, c'est pas d'la menthe à l'eau ! Ils ont mis le feu.

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